Nouveau Réseau de Proximité (NRP), démotropolisation, relocalisations

Nous en avons connus et nous en connaissons des responsables administratifs retors. Mais dans la période, notre nouveau Directeur général se distingue tout particulièrement. Il est vrai qu'avant d'être parachuté à la DGFiP, il était le directeur de cabinet de G.Darmanin. Ceci explique peut-être cela.

Non content d'avoir tenté une opération de dislocation de l'intersyndicale, sur laquelle il s'est cassé les dents, il se permet une tentative de décrédibilisation des représentants des personnels de la DGFIP, via le site d'information Ulysse qui tend à devenir de plus en plus un site de propagande administrative et parfois même politique, sans possibilité d'exercer un droit de réponse.

Selon le message de la Direction générale, en refusant de siéger à la seconde convocation du CTR en formation CHS-CT, réuni pour la première fois à la DGFiP, à la demande des organisations syndicales dont Solidaires Finances Publiques, ces dernières n'auraient pas permis à l'administration de « recueillir leurs éventuelles propositions susceptibles de renforcer les droits et garanties des agent.es ».
Sérieux ?
Quiconque s'est intéressé au contenu des documents de travail de ce CTR sera affranchi. Et le Directeur Général pense probablement que les personnels se désintéressent du contenu des réunions institutionnel et qu'ils ne sont pas capables de soupeser, en pleine conscience, le manque de sérieux d'une telle affirmation technocratique.

Les organisations syndicales ont, depuis des mois et quels que soient les interlocuteurs, combattu pied à pied justement les attaques portées contre les droits et garanties des personnels. En vain puisque aucune de nos demandes n'a été entendue !
Et (donc), à ce CTR, oh miracle, l'administration était prête à évoluer positivement et dans le sens des agents ?
C'est une blague ?
Si lors de ce CTR, l'administration affichait une pseudo-ouverture de diagnostic et de concertation, les éléments vaguement mis sur la table démontraient très clairement qu'il n'y avait aucune volonté véritable d'avancer positivement dans le sens des agents et des agentes. Malgré notre attente d'un CTR réuni en formation condition de travail, l'administration nous proposait une coquille vide de sens et les sujets mis sur la table étaient loin d'être à la hauteur des enjeux. Pire, en les examinant avec attention, nous pouvons affirmer qu'ils ne contiennent que des mesures correctives accessoires et dans certains cas de nature à accentuer les difficultés actuelles.

Concernant les garanties statutaires et indemnitaires, dont fait état le DG, elles ont été décidées unilatéralement à la Fonction publique et au niveau du ministère. Aucune marge de manœuvre n'était possible sur ces deux points.
Quant au télétravail il est largement encadré par des dispositions de niveau supérieur, le travail à distance faisant l'objet de discussions annexes dans des groupes de travail dédiés.


Le DG oublie par ailleurs, voire ignore sciemment le contexte dans lequel intervenait ce CTR. Alors que de partout, s'élève des voix contre le nouveau réseau de proximité, tant de la part des personnels que des élu.es et des contribuables, notre Directeur Général joue l'avare en matière de dialogue social.
Pour Solidaires Finances Publiques, les seules mesures responsables en matière de prévention des risques professionnels résident dans l'abandon de la nouvelle réforme en cours (Nouveau Réseau de Proximité) et dans l'arrêt des suppressions de postes, préalables à l'ouverture de véritables négociations.
C'est en étant dans l'action permanente, en grève, visibles (dans la rue, les marchés, les médias, auprès des élus) bruyants et donc dérangeants que de nouvelles propositions de géographie revisitée ont été présentées. Mais nous ne devons pas perdre de vue que les principes fondateurs de cette réforme demeurent et ne pas oublier la mise en place d'autres projets, néfastes à notre administration, tel que les secrétariats généraux communs, l'évolution de nos missions ainsi que les règles de gestion...
C'est pourquoi plus que jamais il est nécessaire de faire encore monter le rapport de forces pour contraindre les pouvoirs publics à nous ENTENDRE !

Les fourberies de Fournel