Ces dix dernières années, le débat sur la « fraude fiscale » a pris une certaine ampleur avec les politiques d’austérité et une succession impressionnante « d’affaires ». Le débat sur l’évitement de l’impôt est nourri, notamment en France. Les termes sont âprement discutés, notamment en ce qu’ils emportent nécessairement le périmètre qui sert à estimer les pertes fiscales.

Comme chaque année, le syndicat Solidaires Finances Publiques, 1ère organisation syndicale de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), livre une analyse des résultats et de l’évolution du contrôle fiscal.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin a déclaré le mercredi 23 octobre que l'État a engrangé 5,6 milliards d'euros de recouvrement d'impôts sur les neuf premiers mois de 2019, contre 4 milliards d'euros sur la même période en 2018 parmi lesquels 640 millions d'euros grâce au «data mining». Cette déclaration a de quoi étonner.

Notre syndicat le soulignait dans un communiqué de presse du 7 octobre dernier : les résultats du contrôle fiscal ne figurent dans aucun document budgétaire transmis au Parlement.