Le Premier Ministre a annoncé qu’au cours des trois prochains mois se tiendrait un « débat fiscal ». Il a notamment déclaré : « Il faut plus de transparence sur les impôts en France. Nos impôts sont les plus élevés d'Europe, notre système fiscal est terriblement complexe et il est souvent critiqué parce qu'il serait injuste ». Ce type d’initiative n’est pas nouveau : Jean Marc Ayrault, lorsqu’il était à Matignon, avait également lancé une initiative similaire pour répondre à ce qui est qualifié de « ras-le-bol fiscal ». Mais elle en était restée à l’état d’intentions… Il est donc légitime dans le contexte de se poser la question de l’objectif réel de cette annonce.
Le 11 décembre 2018 se tiendra un comité de réseau à la Direction générale des Finances Publiques. Cette instance devrait décliner les 2130 suppressions d'emplois au titre de l'année 2019 pour le réseau de l'administration.
Ce CTR s'inscrit dans un contexte inédit avec une mobilisation des « gilets jaunes » dont les centres des finances publiques peuvent être la cible. A cela s'ajoute des services en surtension, avec un mal être croissant chez les agentes et des agents. Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances dresseront un état des lieux de la situation et porteront leurs analyses à quelques jours de la bascule du prélèvement à la source.
Le niveau des «prélèvements obligatoires » (soit le total des impôts d’État et locaux et des prélèvements sociaux...) fait à nouveau parler de lui. Les dernières statistiques montrent en effet que la France est le pays européen où le ratio entre prélèvements obligatoires rapporté au produit intérieur brut (PIB) est le plus élevé. Dans le contexte, des voix s’élèvent pour déplorer cette situation. Mais en réalité, cet indicateur très global n’enseigne pas grande chose...
Le mouvement des « gilets jaunes » recèle de multiples colères que notre syndicat a analysées et sur lesquelles il s’est exprimé à plusieurs reprises. Il en va ainsi des injustices fiscales et sociales, que notre syndicat déplore de longue date et face auxquelles il formule des propositions. Cette colère est profondément enracinée, elle ne peut être ignorée.