Le deuxième conseil de promotion s'est tenu mercredi 28 mars. Pour respecter l'alternance des sites d'accueil, il s'est tenu à Clermont-Ferrand (celui de décembre s'était tenu à Noisiel).
Vos élu.e.s se sont donc retrouvé.e.s afin de vous représenter dans cette instance que l'ENFiP s'entête à maintenir sur une demi-journée ... le sous-dimensionnement de la préparation est préjudiciable à une bonne préparation mais les élu.e.s de Solidaires Finances Publiques ont tenu le cap et ont réussi à faire le tour de toutes les questions.
Vous trouverez dans les onglets la liminaire, le compte-rendu étant en cours d'écriture, il sera joint dans quelques jours.
Bonne lecture !
LIMINAIRE
Lors du dernier conseil de promotion, nous vous avions fait parvenir une lettre dénonçant l’insuffisance du temps de préparation induit par le raccourcissement de la durée du conseil de promotion. Vous nous aviez répondu qu’en ne se concentrant uniquement sur les points sur lequel le conseil était compétent, cela conviendrait parfaitement. Chiche !
Nous nous sommes donc concentrés sur une liminaire qui n’évoquera que des points dans le champ d’action du conseil. Vous allez voir, c’est toujours long. Nous vous le répétons donc : étant donnés les nombreux points à soulever, le temps de préparation d’une demi-journée reste définitivement trop court.
1/ Les évaluations
Lors du dernier conseil de promotion, M. JOUFFRET, directeur de l’établissement de Clermont, nous avait fait part de l’objectif de la direction que les EA soient un « non événement ». À l’heure actuelle, dans les deux établissements, nous constatons une ambiance tendue la semaine précédent les EA, comme le démontre par exemple des stagiaires aux activités de l’ATSCAF à ce moment là. Solidaires Finances Publiques se fait ici le relai des nombreux stagiaires qui estiment que les EA2 et 3, quelle que soit la filière, ont été loin d’être simples.
Par exemple, un exercice sur 12 points dont la majorité portait sur les stocks, notion abordée la semaine précédant l’EA, n’est pas propice à former « un non événement ». Ou encore, pourquoi nous interroger sur les intérêts de retard alors que nous avons vu ce cours juste après l’EA 2 ?
Le problème principal vient du fait que nous avons été évalués sur le fait de « prendre du recul » par rapport aux notions vues en cours. Seulement, il est difficile de prendre du recul sur les éléments acquis, lorsque les connaissances des cours de la semaine précédant l’évaluation ne sont pas encore assimilées. Concernant ces évaluations, les inspecteurs stagiaires en ressortent avec un sentiment de piège et de frustration.
Solidaires Finances Publiques propose que ce soit durant BRS/BPS que la réflexion, la « prise de recul » autour d’un sujet, soit abordée. Les EA doivent servir pour retranscrire l’acquisition de connaissances de méthodes et de schémas de raisonnement, mais qui auraient été vus auparavant en cours. Nous avons eu l’impression que les sujets de l’EA nous ont mis devant le fait accompli. Une proposition de rectification en sujet d’EA 2 est-il acceptable lorsqu’aucune rédaction telle que proposée n’a pas été préparée en cours auparavant ?
De plus, les stagiaires estiment que la remise des copies la semaine précédant l’EA suivante ne permet pas de revenir correctement sur la correction et les erreurs faites. Cependant, les stagiaires ont noté avec satisfaction que la semaine précédant l’EA3, il y a eu plus de synthèses et de reformulations. Comme quoi, malgré « les difficultés d’organisation » dont madame FRICOT avait fait mention au dernier conseil de promotion, cela est possible, et même souhaitable pour l’ensemble des stagiaires.
2/ La progression pédagogique
Solidaires Finances Publiques rappelle que le but affiché de cette formation n’est plus la sélection, mais la création d’une base commune et solide, nécessaire pour notre future carrière en tant qu’inspecteur à la DGFIP.
Aussi, l’absence de base école a déjà été évoquée la fois passée, mais nous complétons cette fois en affirmant que les séances de travaux, sans enseignant, dont le sujet est la découverte d’outils ou de notions ne sont pas adaptés.
De plus, les stagiaires font toujours état de la densité des cours, et d’une progression pédagogique qui est perfectible. En effet, ceux-ci ont l’impression que beaucoup trop de notions nouvelles ont été abordées durant la période janvier-mars, contrairement à la partie carrière, ainsi que, selon les dires des enseignants, ce qui sera entre avril et juillet. De plus, nous réaffirmons la nécessité de sortir du carcan des blocs de 3 h. Le document N°4 fournit par l’administration p13, dans la section enseignements, souligne justement que les volumes de certains cours sont inadaptés.
Enfin, SFP reconnaît que les chargés d’enseignements ont souvent un talent pédagogique supérieur au fascicule, et insiste toujours sur le fait que les fiches ou les aides mémoires sont un vrai plus qu’il faut renforcer. De plus, Solidaires Finances Publiques estime toujours nécessaire que les reformulations et BRS doivent se dérouler en présence d’un autre enseignant que celui habituel dans le groupe.
3/ Le Full-Démat
Solidaires Finances Publiques s’étonne de la proposition qui a été faite aux stagiaires « demandeurs » de passer à la totale dématérialisation des polycopiés de cours. Heureusement, les seules 16 personnes ayant répondu favorablement montrent bien que les stagiaires sont attachés à un support papier. Il faudra donc bien faire attention aux conclusions qui pourraient être tirées de ce panel non représentatif.
SFP rappelle que les supports entièrement dématérialisés sont à la fois non adaptés et peu pratiques à utiliser. Par exemple, comment compléter les cours « à trous » de comptabilité puisqu’aucun fascicule spécifique n’a été édité ? La dématérialisation est un outil supplémentaire, et non de remplacement.
4/ Gestion administrative des stagiaires
Les stagiaires estiment que la gestion administrative est à la fois infantilisante et pesante. On pourra citer comme exemple les retards des stagiaires de Noisiel, pour des problèmes souvent de transport, indépendants des stagiaires. Ou encore à Clermont Ferrand, avec l’obligation de rester à l’infirmerie pour les stagiaires souffrant au lieu de les laisser rentrer chez eux.
Tout ceci semble remettre en cause l’attitude professionnelle des stagiaires. La suspicion constante d’être considérés comme des tire-au-flan ne participe pas à la bonne ambiance de la promotion. Alors que nous vous rappelons que nous sommes de futurs personnels encadrant, et que l’ensemble des membres de l’ENFIP se doivent d’appartenir à une même communauté professionnelle.
Enfin, Solidaires Finances Publiques demande s’il est nécessaire de convoquer obligatoirement les élèves dès la première note sous la moyenne. En effet, certains vivent ça comme une deuxième punition. Nous estimons envisageable que la première note sous la moyenne ne fasse l’objet que d’une proposition d’entretien.
5/ Remboursement de frais
Solidaires Finances Publiques salue l’initiative de l’ échange Franco-Allemand. L’idée est excellente, mais les élèves volontaires ont appris avec étonnement que l’hébergement serait à leurs frais. Pire encore, en proposant un hébergement en Auberge de Jeunesse. Quelle image cela renvoie-t-il de notre école ? Et comment favoriser ces échanges qui pourraient être profitables si les moyens primaires ne sont pas là ? Si le but est le rayonnement culture, où les stagiaires seront amenés à représenter la DGFiP, l’image renvoyée ne sera pas bonne.
Pour conclure, Solidaires Finances Publiques souhaite de nouveau revenir sur l’organisation de la scolarité prochaine. En effet, les lauréats du concours sont toujours inquiets de ne pas savoir comment va se dérouler leur scolarité qui débute dans six mois, puisqu’aucun texte officiel n’est paru. De plus, nous espérons, comme vous même, M. RAMIR, nous l’aviez promis la fois passée, que vous avez pu relayer nos demandes quant à l’augmentation des indemnités de stage. Enfin, nous souhaiterions connaître, au regard de la scolarité axée sur les « métiers », quelle sera la place de la coopération internationale dans un cadre qui ne leur correspondra pas.