Article écrit pour ATTAC sur l'actualité fiscale internationale.

Le débat fiscal connaît une riche actualité avec les déclarations du secrétaire d’État américain au Trésor sur l’imposition minimale des multinationales et celles du Fonds monétaire international (1), favorable à une imposition des entreprises ayant bénéficié de la crise ainsi qu’à une taxation temporaire des plus riches. Plus timides que ce qu’Attac défend, ces propositions opèrent néanmoins un revirement notable.

Tribune parue dans Libération le 19 mars 2021 à la suite de la note d’Attac « Qui doit payer la dette Covid ? » du 2 février 2021. Un collectif d’économistes et de personnalités du monde associatif et syndical propose de remplacer l’actuelle contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) par celle dédiée au remboursement de la dette Covid. Elle serait acquittée par les ménages les plus aisés et par les grandes entreprises.

L'impact de la numérisation de l'économie sur la fiscalité est connu : celui-ci est dépassé. Cet article, écrit pour le n°27 de la revue "Les Possibles" du Conseil scientifique d'Attac du printemps 2021, vise à faire le point sur les enjeux et livre des pistes pour adapter la fiscalité.

Pourquoi s’intéresser à la dette publique ? La raison est simple et évidente : parce qu’elle joue un rôle majeur dans les politiques publiques et le « vivre ensemble ». En réalité, nous sommes toutes et tous concernés puisque les choix politiques pris pour la gérer ont et auront un impact majeur sur les services publics, la protection sociale, l’environnement, les inégalités, les revenus, le chômage, la précarité, les conditions de vie et de travail, etc. Rappelons aussi concrètement qu’aux « finances », l’austérité budgétaire, soit l’outil d’une gestion de la dette que l’on qualifiera de « néolibérale », signifie une accélération des restructurations, des suppressions d’emplois, de la déréglementation en matière de gestion des personnels, des droits sociaux et de la baisse du pouvoir d’achat, des promotions internes, etc. S’intéresser à la dette publique, c’est donc s’intéresser aux choix de société et à notre avenir, personnel et professionnel. Pour le mouvement social, il y a là un enjeu majeur en matière d’analyses, de combats et de revendications.