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Nous déplorons le fait que ce conseil de promo ne se tienne que sur une demi-journée. Nous revendiquons une journée complète de conseil et une journée de préparation, du fait de notre éloignement et de notre répartition sur 3 sites.

Bien entendu, cette répartition sur 3 sites est un plus indéniable, mais la logique d'une scolarité unique nous impose de nous rencontrer en amont pour préparer sereinement ce conseil. Une demi-journée de conseil est un temps trop court, surtout vu l'étendue des sujets que nous souhaiterions aborder. Cela renforce ainsi notre sentiment que l’administration veut museler l'expression des agentEs et de leurs organisations syndicales. Par ailleurs, les élus sont également des stagiaires, et l'exercice de leur mandat, ne doit pas impacter le déroulement de leur scolarité. Des cours de reformulation devraient être prévus pour les participants au conseil.

Notre délégation prendra tout le temps nécessaire pour aborder les sujets qui nous apparaissent essentiels. Ce conseil est régi par un règlement intérieur, il nous semble utile qu'il soit soumis à notre examen, comme il le serait par ailleurs de disposer d'une fiche méthodologique sur l'organisation du conseil de promo pour que les élus cernent le rôle dudit conseil.

La formation à l’école

Les projets de la Direction Générale en matière de formation professionnelle nous inquiètent fortement. Les 2 préceptes qui guident cette réforme sont l'utilitarisme de la formation et la réduction de son coût. Cela conduit à une diminution des périodes de formation en école. Solidaires Finances Publiques considère au contraire que les formations doivent être renforcées pour rester adaptées. Tous ces projets nous inquiètent, car ils n'ont qu'un seul but : détricoter la technicité des agentEs de la DGFIP, les perspectives de carrière, la mobilité choisie, la culture de corps DGFIP.

Afin de développer une formation professionnelle de haut niveau :

Solidaires Finances Publiques réaffirme la nécessité d'une scolarité au premier septembre, ce qui permettrait une répartition moins dense des cours. Cela amènerait une situation plus cohérente concernant les mutations et la titularisation des contrôleurs stagiaires.

 Solidaires Finances Publiques réaffirme le caractère éprouvant de la scolarité du fait de plusieurs facteurs :

-la densité des enseignements, qui sont pourtant tous indispensables à ce stade à notre futur parcours de carrière.

-l'organisation de l'emploi du temps inadaptée, avec des journées contenant plusieurs matières techniques s'enchaînant avec une demi-journée de cours transverses.

-un manque de compréhension des finalités de la formation initiale, qui ne peut en aucun cas se résumer à la prise de poste.

-évaluations stressantes.

Sur ce dernier point spécifiquement, il nous semble fondamental que l'administration mène avec l'ensemble des représentants des personnels, une réflexion sur ce que doit être la finalité et les modalités des évaluations. Pour Solidaires Finances Publiques, il convient d'abandonner le système de la note chiffrée, de faire de l'évaluation un véritable outil pédagogique, ce qu' elle n'est pas aujourd'hui. Il faut revoir le nombre de contrôles et le volume des matières évaluées.

Dans le même esprit, la volonté de l'administration de transformer le stage pratique en stage probatoire est tout simplement inacceptable car cela conduirait à précariser encore plus la situation du stagiaire pendant son parcours de formation.
Pour Solidaires Finances Publiques, la titularisation ne peut en aucun cas être subordonnée à un stage probatoire, ni à un système d'évaluation. La sélection s'est déjà opérée lors du concours.

Ce sujet du stage probatoire, nous renvoie à la problématique plus large de l'organisation des stages. Force est de constater que lors de notre stage de découverte, l'ensemble des équipes locales n'étaient pas en situation de nous accompagner.
A nos côtés, nous avons des représentants de l'année dernière, qui pourront attester du côté très aléatoire et hétérogène du stage pratique. Certains le jugeant même défaillant. Pour Solidaires Finances Publiques, il est fondamental de repenser la logique du stage de découverte avec une amplitude plus large de services à découvrir.

De plus, il faut étoffer le stage pratique en lui permettant de devenir un véritable pont entre la formation théorique et le cheminement vers la prise de poste. Ce qui signifie qu'il faut, pendant le stage pratique, voir la réalité concrète de tous les services figurant dans le périmètre de la dominante choisie. Un véritable tuteur expérimenté au cours des différentes phases de ce stage est nécessaire. Il est primordial d'allonger la durée du stage pratique. Ce qui conduit à un allongement global de la durée de la formation initiale, théorique et pratique.

 Deux autres points relatifs à la formation :

 - le recours à la e-formation.

Solidaires Finances Publiques ré-affirme sa position contre le tout "e-formation"
Pédagogiquement, nous réaffirmons la nécessité de présentiel sur l'intégralité des matières essentielles (En enseignement global ou en reformulation). La simple information peut relever de la e-formation.
- l'oral collectif : notre ressenti au vu de ce qui est proposé cette année, cet oral est chronophage et n'apporte pas assez à notre cheminement pédagogique.

Abordons les questions relatives à l'accompagnement social des stagiaires.
Les problèmes sont multiples et extrêmement problématiques pour le quotidien de tous les stagiaires.
Primes trop faibles pour tenir compte de la double résidence. Nous revendiquons le rehaussement de l'indemnité de scolarité qui doit permettre de couvrir par principe tous les frais inhérents à la double résidence résultant du parcours de formation.
Prise en charge inexistante des frais induits au cours du stage de découverte.
Nous revendiquons :
-Un dispositif complémentaire de type frais réels pour couvrir les frais supplémentaires d'hébergement et de trajet inhérent aux frais de stage.
-L'attribution de l'indemnité de scolarité à son taux maximal à tous les stagiaires de Noisy qui sont pénalisés par rapport aux populations stagiaires de Noisiel.

Nous souhaitons qu'une réflexion soit menée sur un dispositif permettant de mettre en place la gratuité des logements (logements individuels et décents) la gratuité de la restauration (midi et soir).

Le traitement social des stagiaires est hétérogène dès lors le ou la relation stagiaire doit être un élément clé de la relation entre les stagiaires et l'administration, il semble nécessaire de redéfinir son rôle exact.
La doctrine d'emploi du relation stagiaire doit être tournée vers le service aux stagiaires et ne pas être un agent des services communs.

Nous ne pouvons pas conclure ce propos introductif avant d'aborder des thématiques par établissements sans dénoncer le projet de l'administration en matière de mutations.

Nous réaffirmons ici que les stagiaires B des promotions à venir doivent pouvoir être affectés dans le cadre du mouvement général de mutations au 1er septembre N+1 et ne pas être tenus par des délais de séjour contraignants.
Pour notre promotion nous dénonçons les risques de réduction du nombre de potentialité d'affectation du fait des suppressions d'emplois mais également des montées en puissance des affectations au profil ou au choix.

Nous serons tous au début du mois de janvier préoccupé par notre première affectation dès lors nous souhaitons que le rythme de la scolarité intègre ce fait comme nous revendiquons une véritable accessibilité auprès des représentants des personnels et des services RH pour obtenir un maximum d'informations nous permettant d'élaborer nos demandes de vœux.

Abordons à présent, la vie dans les établissements.

Etablissement de Noisy :

Plusieurs points sont à évoquer.

Dans un premier temps, l'ensemble des stagiaires déplorent l'attitude infantilisante de certains chargés d'enseignement et des personnels administratifs. Une relation trop scolaire entre l'administration et les stagiaires est facteur de mal-être et de frustration.

Concernant le stage découverte, nous tenons à vous faire part de problématiques qui nous sont remontées. Les stagiaires font état d'un manque de définition de l'utilité du stage de découverte. Ce stage était-il destiné à découvrir les services ou à découvrir le métier de contrôleur ? Trop souvent, malgré la bonne volonté de leurs collègues en service, les stagiaires se sont retrouvés dans les bureaux des chefs de services sans pouvoir concrètement observer le travail des contrôleurs en poste.

Les stagiaires effectuant leur stage à Paris se sont retrouvés dans des amphis 3 jours sur 5 sans pouvoir découvrir suffisamment les services. Lors de ces présentations en amphithéâtre, ce sont des cadres dirigeant des services qui ne contenaient pas de contrôleurs qui se sont succédés. La question de l'utilité de ce stage dans de telles conditions se pose. Pour la région parisienne, nous souhaitons aborder des cas particulièrement inquiétants. Certains stagiaires n'ont malheureusement pas été accueillis correctement, certains services n'étaient parfois même pas au courant de leur venue (trésorerie de Longjumeau, Sie du Val de marne par exemple…) Par ailleurs, nous avons été avertis du fait que les stagiaires de la trésorerie de Meaux ont été placé sur poste pour travailler à viser des mandats pour des montants relativement importants. Dans les Hauts de Seine, certains stagiaires ont été placés en accueil. Il est dommageable que des stagiaires soient mis en production. Dans ces conditions, ils et elles ne peuvent donc pas tirer pleinement profit de leur semaine de stage découverte.

Concernant les cours de soutien, nous déplorons le manque d'organisation de la scolarité. Les stagiaires souhaiteraient se voir proposer davantage de matières. Non seulement en IR et en Comptabilité, comme c'est déjà le cas, mais aussi dans chacune des autres matières.

Établissement de Lyon :

Concernant l'hébergement des stagiaires, les difficultés antérieures perdurent. Ainsi nous tenons à souligner les problèmes rencontrés sur le site de la Cordée : Chauffage, eau chaude, étanchéité des fenêtres, propreté, insalubrité, comme vous pouvez le voir sur les photos l'état des chambres à notre arrivée.
Concernant la cantine de l'école, les stagiaires soulèvent des problèmes d'hygiène au niveau des couverts et des plateaux, et la distribution d'aliments périmés : Le beurre notamment.
Et nous déplorons également des problèmes de chauffage à la cantine et dans le grand amphithéâtre.
Nous déplorons enfin une absence de restauration collective pour les soirs.

Etablissement de Clermont Ferrand

Pour l’ENFIP de Clermond-Ferrand, nous bénéficions de 2 résidences proches de l’école.
Néanmoins, le restaurant de la résidence des Gourlettes reste très cher pour les stagiaires, du fait de l’absence de subvention.
Plus aucune activité de cohésion n’est autorisée, ce qui impacte l’ambiance et la qualité de vie des stagiaires.

Les activités doivent se faire à l’extérieur ce qui induit des coûts supplémentaires et parfois des problèmes de sécurité.

Ce qui nous renvoie à une idée de nos camarades des promotions précédentes, la création d’un lieu de convivialité au sein même de l’ENFIP.

Les cours pourraient commencer le lundi après-midi afin de permettre à tous de rejoindre l’ENFIP en toute sécurité, notamment les chargés de famille contraint de rentrer le week-end.
Cette problématique n’existe pas le vendredi étant libéré à compter de midi.

Conclusion

En conclusion, nous réaffirmons notre attachement à une formation initiale nous permettant de nous inscrire durablement dans notre parcours de carrière. Nous réaffirmons notre exigence d'un accompagnement social ambitieux et espérons que nous serons entendus tout au long de ces discussions. Mais aussi que nos propos ne seront ni déformés, ni instrumentalisés à des fins contraires à celles auxquelles nous croyons.