La dette publique fait un retour dans le débat public… Fin 2019, la dette publique en France avait atteint 98,1% du produit intérieur brut (PIB), soit 2.380,1 milliards d'euros. Grâce à des taux d'intérêt très bas, la charge sur la dette a diminué. Mais la crise du coronavirus bouleverse la donne.

On entend régulièrement leurs représentants, on voit passer ici et là leurs écrits, ils exercent une influence par leurs réseaux… : pompeusement baptisés « Instituts » de ceci ou de cela pour se parer des habits de l’expertise, des think tank, où agissent des militants ultra-libéraux, tirent à leur façon les leçons de la crise actuelle pour préparer le « débat d’après ». Dans le registre du « y'a qu’à, faut qu’on », on ne fait guère mieux…

La crise actuelle soulève de nombreuses questions, sur la politique sanitaire bien évidemment, mais aussi, plus largement, sur le système économique. Déjà responsable d’une crise majeure en 2008 dont l’onde de choc a traversé ces dernières années, ce « système économique » marqué par les politiques libérales a eu des conséquences particulièrement néfastes sur les inégalités, l’environnement ou encore les politiques publiques, notamment en matière de santé.

La période est inédite. Après avoir méticuleusement détricoté et attaqué l’action publique et la protection sociale, les pouvoirs sollicitent une fois de plus les finances publiques pour venir à la rescousse. Et on découvre à nouveau les vertus de la solidarité. Instructif… Les décisions prises en France et au plan international pour combattre l’épidémie de coronavirus ont et auront des conséquences importantes. Mais surtout, elles posent des questions essentielles en matière de choix de société.