La Cour des comptes vient de publier un rapport intitulé « L’accès aux services publics dans les territoires ruraux ». Dans une période marquée par le mouvement des « gilets jaunes » et des projets gouvernementaux s’attaquant au service public, notamment à la Direction générale des finances publiques (DGFiP), ce rapport pouvait susciter l’attention. Et ce, d’autant plus que la Cour des comptes a constamment encouragé le gouvernement à confirmer la rigueur budgétaire et accélérer la destructuration de la DGFiP (voir notre analyse du rapport de la Cour des Comptes sur la DGFiP de l’été 2018).
La proposition d’une micro-taxe de Marc Chesney, professeur à HEC Zurich, fait son petit bonhomme de chemin dans une période marquée par l’inventivité fiscale. Pour ce professeur, cette taxe s’apliquerait à tous les paiements électroniques. Voici un petit retour sur les attendus de cette proposition et aussi sur les questions qu’elle pose…
Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », l’une des principales demandes consiste à demander des baisses d’impôts et à bénéficier de plus de service public. Cette revendication peut paraître contradictoire. Mais la réalité est plus complexe…Car le véritable enjeu réside en effet dans une meilleure répartition des richesses via la fiscalité notamment.
Chacun.e souhaite légitimement transmettre à ses enfants ou à ses proches le patrimoine acquis au long de sa vie. Ceci explique que, dans la période, les médias font état d’une proposition qui semble remonter du « grand débat » : supprimer les droits de succession. Or, cette proposition puise ses origines dans une profonde méconnaissance des réalités de cet impôt décrié, à tort...